Tubize | Entreprises
Incertitudes chez Danheux et Maroye
So.De. Mis en ligne le 11/03/2010 La société de construction Danheux et Maroye (Tubize) a été mise en accompagnement judiciaire par le Tribunal de Commerce de Nivelles, a annnoncé hier la CSC. Cette société, active dans la construction (voirie et environnement) est le plus gros employeur dans le secteur de la construction au Brabant wallon (225 travailleurs). "L’incertitude plane sur le futur de l’entreprise et sur l’emploi", selon le syndicat chrétien. Du côté de la FGTB, "les sentiments sont partagés", explique le permanent régional Enzo Gramaglia. La bonne nouvelle, c’est sans doute que la situation de l’entreprise n’a rien à voir avec la crise : "les carnets de commande sont remplis pour 2010, et à moitié pour 2011. C’est un point très positif." La mauvaise nouvelle, c’est que cette demande de "continuité", est due, selon le syndicaliste, "à la très mauvaise gestion de l’entreprise". Suite à une longue maladie de l’administrateur M. Heuse, M. Strazzante, un des principaux actionnaires, a pris la place de l’administrateur, raconte Enzo Gramaglia. "En avançant dans les dossiers, il a découvert pas mal de créances. Des impayés aux fournisseurs, à l’ONSS..." La demande d’application de la loi sur la continuité des entreprises, qui remplace le concordat judiciaire, permet, rappelle le permanent, d’assurer les salaires aux travailleurs et de geler les créances pour six mois. La demande a ici été faite pour deux mois. Elle permet aussi à l’entreprise de continuer à travailler et d’empêcher les créanciers de déposer leur créance au tribunal et que la faillite soit déclarée. M. Strazzante avait proposé un plan de relance de l’entreprise "qui tenait la route, mais il retrouvait au fur et à mesure d’autres factures dans les placards", continue M. Gramaglia. "Et pour que le plan de relance soit viable, il faudrait injecter 4, 5 millions d’euros..." Ce jeudi, à 11h, une réunion entre les partenaires sociaux et les commissaires désignés par le tribunal aura lieu afin de trouver des solutions pour l’entreprise, précise la CSC. Selon la FGTB, il existe un projet du groupe Strazzante pour une proposition de transfert d’entreprise. Mais tout dépendra de l’orientation que choisiront les mandataires du tribunal, selon Enzo Gramaglia dont les sentiments sont donc mitigés. "Si il y a un bon repreneur, un bon transfert d’entreprise, ça peut être reparti dans deux mois..." Une assemblée des travailleurs aura lieu, ce vendredi 12 mars à 13h30 dans l’entreprise située rue des Frères Taymans à Tubize. ource : la libre.be
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